Pourquoi Boris Vian est-il un écrivain si important ?

Boris Vian

L’ingénieur Français Boris Vian est à la fois parolier, musicien, chanteur, artiste, poète et écrivain. L’artiste naquit à Ville-d’Avray (Seine-et-Oise) le 10 mars 1920. Il est décédé à Paris, le 23 juin 1959. Boris Vian est célèbre dans le domaine du jazz et dans la traduction de la langue anglo-américaine. Il était l’un des modèles légendaires de l’Hexagone d’après-guerre et a fortement marqué la vie artistique et culturelle de la France.


Boris Vian : un élève brillant, malgré une santé fragile…


Boris Vian est issu d’une famille d’ancienne aristocratie française. Avant d’intégrer le lycée Hoche de Versailles, c’est à l’école de Sèvres que le futur artiste a fait ses études. Cependant, avec une santé fragile et étant ainsi souvent alité (souffrant d'un rhumatisme articulaire aigu à l’âge de 12 ans et malade du cœur), Boris Vian a dû plusieurs fois interrompre ses études. Malgré sa fièvre typhoïde, il a réussi à passer ses examens de baccalauréat latin-grec à l’âge de 15 ans. Il a ensuite continué au lycée Condorcet à Paris sa classe de terminale, après quoi il a obtenu à 17 ans, son deuxième baccalauréat, mais cette fois-ci en allemand, mathématiques et philosophie.

Boris Vian rejoint l’École centrale de la capitale française en 1939 et devient en 1942 ingénieur. Cependant, il était en même temps un amoureux du jazz. Il a, de ce fait, commencé à jouer avec la trompette dans des groupes connus de l’époque. Il est alors devenu un trompettiste très célèbre. Plus tard, il a commencé à produire des articles (journaux, revues) sur le jazz, dont « Jazz hot » est le plus connu. Acteur, poète, chanteur, musicien et auteur, l’ingénieur Français Boris Vian est célèbre pour ses diverses œuvres noires et infernales.


Un début de reconnaissance ayant fait l’objet de nombreuses critiques

Ayant brillamment réussi en tant qu’inventeur, l’ingénieur Français s’est affirmé dans son domaine phare qui est la musique. Le chanteur Henri Salvador affirmait même au sujet de Boris Vian qu’il était un passionné du jazz et n’existait que pour cette musique, n’écoutait et ne s’exposait qu’en jazz. Vian écrivait et jouait du jazz à chacun de ses moments libres.

Connu sous le sobriquet de Vernon Sullivan, le jeune ingénieur Français présente l’un de ses premiers ouvrages « J’irai cracher sur vos tombes » en 1946. Perçue sur les lieux d’un crime, l’œuvre a fait l’objet de nombreuses critiques. Suite à la polémique, Boris Vian est en 1950 condamné pour outrage aux bonnes mœurs. L’artiste enchaîne ainsi avec de nombreux ouvrages tous aussi infernaux et obscurs, pour ne citer que « Elles se rendent pas compte » et « Les morts ont tous la même peau ». En 1953, après l’échec de son ouvrage « L’arrache-cœur », Boris Vian décide d’arrêter de produire des romans.


Le retour à la musique


Passionné des clubs de jazz à Paris, particulièrement à Saint-Germain des prés, l’artiste y joue fréquemment avec sa trompette. C’est là, durant une soirée de concert, qu’il fait la connaissance de Miles Davis. Chroniqueur pour la revue Jazz Hot et directeur artistique au sein de Philips, rapidement, il se fait apprécier par son extravagance et par sa culture.

Après quelques mois de soucis financiers, le passionné du jazz sort « Le déserteur », sa première chanson, avant de poursuivre avec plusieurs autres titres. Après l’interprétation de quelques chansons, le musicien décide de les présenter à quelques chanteurs comme Juliette Gréco et Henri Salvador. Contestataire rempli d’imaginations, le poète est devenu l’une des personnalités les plus importantes des années 1950 en France.


Véritable référent des futures générations


Trépassé comme il l’avait annoncé « avant ses 40 ans », l’artiste Français aura également connu une notoriété au-delà de sa mort. Cris plaignants et rebelles, ses transcrits qui ont connu un franc succès dans les années 1960, principalement durant la grande crise de la fin de cette même décennie, continuent de faire des émules. En 2009, par exemple, il y a eu un hommage pour les 50 ans du décès du poète musicien et pour lequel est sorti l’album où figurent Juliette Gréco, Jean-Louis Trintignant et Jeanne Moreau. Antoine de Caunes, quant à lui, a choisi de concevoir des œuvres musicales à l’univers du poète.

Boris Vian est en même temps musicien de jazz, critique, poète et écrivain. L’artiste est auteur d’un ouvrage de littérature protéiforme, à l’inventivité hors pair et à l’esprit caustique. Reconnu comme étant un alarmiste, le maître zazou, précepteur avéré du jeu de mots, a réussi à inscrire son nom parmi les plus caractéristiques du monde de la littérature française, malgré une vie des plus agitées. Actuellement, toujours aussi vibrant qu’à l’heure de sa production, l’ouvrage de Vian continue de stimuler les jeunes passionnés des mots, symbolisant à jamais l’intelligence libertaire et encourageant ses lecteurs à des farandoles imaginaires dont il demeurera le seul à connaître le secret.

L’œuvre littéraire de l’artiste, même si elle a fait l’objet de controverses de son vivant, est dans les années 1960 sortie de l’ombre finalement. « L’Ecume des jours », notamment, a assuré son triomphe auprès des jeunes et est devenue un classique inéluctable des belles-lettres.

Sans cesse agité par la crainte de la mort, le « Prince de Saint Germain des Prés », a croqué la vie autant que possible, sans jamais essayer de se ménager. Ses ouvrages bariolés et riches demeurent inimitables grâce, en partie, à la vitalité et à la jeunesse de son manuscrit. Ayant travaillé pour le maintien de la littérature dans un persistant état de jeunesse, l’artiste, à l’univers imaginaire et à l’intelligence ludique, incarne comme personne et à jamais l’intelligence libérée.